La face cachée des finances publiques

Le budget 2026 prévoit la suppression de centaines de postes à la Direction générale des finances publiques, dans un contexte où les alertes se multiplient sur l’état des services et la souffrance des agents. Loin d’un simple ajustement budgétaire, c’est tout le modèle de service public qui vacille.

La face cachée des finances publiques
« Nous savons maintenant que le gouvernement des milieux financiers est aussi dangereux qu'un gouvernement mafieux. » - Franklin D. Roosevelt, octobre 1936
« Ceux qui le [peuple] dirigent sont aussi des sots : mais au lieu d'obéir à des hommes, ils obéissent à des principes, lesquels ne peuvent être que niais, stériles et faux, par cela même qu'ils sont des principes, c'est-à-dire des idées réputées certaines et immuables. » - Guy de Maupassant, Le Horla, 1887


Dans le projet de loi de finances pour 2026, le gouvernement estime pouvoir supprimer 550 emplois équivalents temps plein (ETP) supplémentaires à la Direction générale des finances publiques (DGFIP). Cette annonce, passée presque inaperçue dans le brouhaha médiatique des chiffres du déficit, résonne comme une menace dans une administration déjà exsangue.

Les syndicats, en particulier Solidaires Finances Publiques, dénoncent une fuite en avant gestionnaire : « les réductions d’effectifs n’ont plus rien d’un ajustement, elles relèvent d’un démantèlement méthodique du service public fiscal », affirment-ils dans leur communiqué d’octobre 2025. Selon eux, ces coupes budgétaires dégradent les conditions de travail au point que « La DGFIP ne peut plus garantir sa mission d’égalité devant l’impôt ».

Cette nouvelle saignée symbolise la persistance d’une politique de rendement appliquée à des missions régaliennes. Les promesses de simplification se traduisent en réalité par une surcharge de travail, une perte de sens et une montée inquiétante des troubles psychosociaux. Ce contexte rend d’autant plus insoutenable le décalage entre les proclamations officielles sur la « prévention » (comme la ratification récente de la convention 155 de l’OIT par la France) et les effets concrets d’une gestion fondée sur la compression continue des moyens humains.

C’est dans ce climat de tension permanente qu’il faut lire les drames récents et comprendre la crise profonde que traverse l’administration fiscale française.

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