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Poète, cinéaste, prophète : Pier Paolo Pasolini fut abattu au matin du 2 novembre 1975. Dans sa mort, il avait déjà tout prévu — l’avènement d’un fascisme doux, médiatique, et moralement irréprochable.
Le “contre-budget” du RN : un plan sans auteur, une pensée sans pensée
Derrière la façade sérieuse du “contre-budget 2026” du Rassemblement national, rien ne tient : chiffres illusoires, mesures impossibles, copier-coller idéologique et syntaxe mécanique. Une enquête de Fréquence Populaire révèle un texte sans auteur, inspiré du trumpisme et des fiascos à la Milei.
Le mirage d’un budget “sérieux, responsable, social et souverain”
Ils avaient promis un tournant, un moment clé pour leur crédibilité politique. Sur les réseaux du Rassemblement national, on présentait un “contre-budget 2026” censé rivaliser avec celui du gouvernement, un texte “sérieux, responsable, social et souverain” pour montrer que Marine Le Pen et son équipe pouvaient aussi gouverner. Jean-Philippe Tanguy, qui s’est désigné chef d’orchestre de l’opération, posait derrière un pupitre bleu marine, entouré de graphiques et de chiffres. L’image voulait rappeler celle d’un ministère de l’Économie prêt à agir. Mais en réalité, ce budget est creux : la technicité affichée cache un vrai vide politique.
Marine Le Pen et Jean-Philippe Tanguy
Le RN présente ce document comme la preuve de sa maturité, mais il montre surtout l’absence de projet réel. Derrière une apparence de rigueur budgétaire, il n’y a ni stratégie, ni cohérence, ni vision. Tout est dans la posture, et surtout, rien n’est vraiment souverain. Le mot revient souvent, mais il reste vide de sens : aucune mesure ne concerne la souveraineté nationale concrète. Le RN parle d’une “France maîtresse de son destin”, mais garde tout le cadre européen, accepte les traités et renonce à toute marge de manœuvre monétaire ou commerciale. Rien n’est dit sur la Banque centrale européenne, sur la création de monnaie ou sur la possibilité de planifier la dépense publique en dehors des règles de Maastricht. Ce “contre-budget” se veut national, mais il respecte exactement les limites fixées par Bruxelles.
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