L’obtention du prix Nobel de la Paix par María Corina Machado est une farce grotesque, une mascarade politique digne du roman 1984 d'Orwell. La politicienne vénézuélienne a été récompensée « pour son travail infatigable en faveur de la promotion des droits démocratiques du peuple vénézuélien et pour sa lutte visant à obtenir une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie ».
Déjà, dans le Sud global, cette décision est perçue pour ce qu’elle est : la construction d’un nouveau champion du bloc occidental, un pion utile dans la stratégie d’endiguement américaine en Amérique latine et de prise de contrôle des réserve pétrolière du Venezuela.
Rien pour la paix, tout pour le pouvoir
Il faut d’abord rappeler que María Corina Machado n’a strictement rien accompli pour la paix. Elle est une opposante politique à Nicolás Maduro — ce qui est son droit — mais son objectif est clair : prendre le pouvoir, non pas réconcilier une nation fracturée. Si l’on devait accorder un prix Nobel de la Paix à chaque opposant d’un gouvernement autoritaire ou pas assez démocratique, il faudrait en distribuer des centaines de milliers.
Pire encore, cette distinction pourrait servir de justification morale à la relance d’un vieux rêve américain : le renversement militaire du pouvoir chaviste et la mise au pas du Venezuela. L’ombre de Donald Trump plane derrière cette opération symbolique : l’homme a promis de « rendre le Venezuela libre », comprenez « de le remettre dans l’orbite de Washington ». Ce prix, derrière sa rhétorique humaniste, sent la poudre.
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