Cet article de Marco Fernandes est une publication en anglais du Valdai Club et de Brasil de Fato traduite par Fréquence Populaire.
Le Brésil manque d’un projet national populaire capable de sceller un pacte stratégique entre une élite économique intéressée par la réindustrialisation du pays, et les secteurs populaires, médiés par un État capable de diriger un projet de développement souverain. Pourtant, il a encore la possibilité de renouer avec une politique étrangère « fière et active ».
Lors d’une interview à la télévision brésilienne, quelques heures après l’attaque illégale et non provoquée des États-Unis contre les installations nucléaires iraniennes, l’ancien ministre brésilien des Affaires étrangères, ancien ministre de la Défense et actuel conseiller spécial du président pour les affaires internationales, Celso Amorim, a déclaré d’un ton inhabituel et angoissé : « L’ordre international est terminé ! Que ce soit du point de vue du commerce ou de celui de la paix et de la sécurité. Nous allons devoir nous y adapter, et ce ne sera pas facile. »
Lorsqu’il a formulé cette sombre réflexion en direct à la télévision, Amorim n’imaginait pas que le Brésil serait l’une des prochaines victimes de la « fin de l’ordre international ». Quelques jours après l’attaque criminelle contre l’Iran, lors de la première journée du Sommet de Rio, Trump a menacé les pays membres des BRICS de droits de douane supplémentaires de 10 % s’ils participaient à de prétendues « initiatives anti-américaines » (sans préciser de quelles initiatives il s’agissait). L’attaque de Trump a fait la une des journaux du monde entier pour un sommet dont l’importance avait été mise en doute par les médias occidentaux dominants, qui ont tendance à sous-estimer le groupe, notamment en raison de l’absence de certains des principaux chefs d’État, tels que Xi Jinping, Vladimir Poutine et Masoud Pezeshkian.
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