Article original publié sur le site A Nova Democracia et traduit par Fréquence Populaire dans le cadre de nos partenariats internationaux
Rio de Janeiro s’est réveillée sous le silence complice des «autorités» après ce qui s’annonce comme le plus grand massacre de l’histoire récente du pays. L’opération menée par les troupes du BOPE — le Bataillon des Opérations Policières Spéciales, unité d’élite de la police militaire — dans les complexes de favelas de l’Alemão et de la Penha a déjà fait 136 morts à la nuit du mardi 29 octobre, un bilan qui pourrait encore s’alourdir à mesure que les corps sont retrouvés dans les forêts et les ruelles. Une opération purement médiatique et électoraliste, déclenchée sous le prétexte de «lutte contre le crime», mobilisant près de 2 500 policiers civils et militaires, et laissant derrière elle un sillage de destruction, d’exécutions et de terreur.
Dès le début, les habitants ont rapporté que des hélicoptères et des véhicules blindés tiraient au hasard, touchant des maisons et des commerces. Les corps ont été abandonnés au sol, sans enquête, sans périmètre de sécurité, sans identification. Pendant ce temps, le gouverneur de l’État de Rio, Cláudio Castro (Parti libéral), a cyniquement salué «l’efficacité» de l’opération, déclarant que «la force de l’État a prévalu». Des paroles de criminel face à un massacre de pauvres et de Noirs traité comme une victoire.
Lire l'article complet
Créer un compte
pour lire l'article complet et accéder à tous les contenus pour
réservé aux abonnés.
S'abonner