Péages en flux libre : la modernité au service d’un racket déguisé

Le péage en flux libre, présenté comme une avancée, piège les automobilistes de bonne foi. Sans barrières physiques ni alertes claires, l’usager doit payer dans les 72 h ou subir des amendes disproportionnées. Une machine punitive qui transforme l’oubli en business lucratif.

Péages en flux libre : la modernité au service d’un racket déguisé

La fluidité comme argument marketing

Cet été, des millions de Français ont pris la route des vacances, souvent en empruntant les grands axes autoroutiers. Sur certains tronçons, ils ont découvert une nouveauté censée incarner la modernisation des infrastructures : les péages en flux libre. Fini les barrières et les files d’attente, place à la fluidité et au confort de conduite. Du moins en apparence. Car si les barrières physiques ont disparu, le paiement du péage, lui, reste obligatoire, et son recouvrement a été confié à un système numérique aussi complexe qu’incompréhensible. Désormais, après avoir roulé sur l’autoroute, l’usager doit se connecter dans un délai maximum de 72 heures sur le site internet du concessionnaire concerné pour régler son dû. S’il ne le fait pas, même par simple oubli ou ignorance, il se retrouve avec une pénalité automatique qui peut grimper en quelques semaines jusqu’à 375 euros, soit plusieurs dizaines de fois le montant initial du péage. Un modèle qui se présente comme une avancée technologique, mais qui, dans les faits, se révèle être un véritable piège pour l’usager.

Un système kafkaïen qui repose sur la confusion

À première vue, le principe semble simple : des caméras et capteurs installés sur des portiques enregistrent la plaque d’immatriculation de chaque véhicule, et le conducteur paie ensuite en ligne ou via un buraliste partenaire. Sauf qu’en réalité, le système est fragmenté et totalement opaque. Chaque société concessionnaire – Sanef, Aliae ou encore Vinci – dispose de son propre site, de ses propres modalités et d’une ergonomie différente. Aucune plateforme centralisée ne permet de visualiser en un coup d’œil l’ensemble des passages effectués. Résultat : l’automobiliste qui circule sur plusieurs réseaux doit se souvenir précisément du lieu, de la date et du gestionnaire de chaque tronçon, puis naviguer entre plusieurs interfaces, chacune avec ses délais et ses codes. En d’autres termes, une simple erreur d’aiguillage ou un oubli peut rapidement se transformer en sanction financière disproportionnée.

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