Gaza, l’heure la plus sombre
L’armée israélienne lance une offensive terrestre sur une ville dévastée. Au même moment, une commission de l’ONU accuse Israël de génocide et Washington bloque la venue d’une délégation palestinienne.
Huit ans après l’exode forcé des Rohingyas, le génocide silencieux continue. Camps surpeuplés, exil en mer, indifférence internationale : ce peuple persécuté demeure sans droits, sans justice et sans avenir. Fréquence Populaire n’oublie pas.
Sans jamais minimiser les souffrances du peuple palestinien, et en particulier celles des habitants de Gaza qui subissent aujourd’hui les bombardements israéliens et une politique de nettoyage ethnique implacable, il nous faut rappeler que d’autres tragédies, elles aussi marquées par le sceau du crime contre l’humanité et du génocide, traversent notre monde dans l’indifférence quasi générale. À Fréquence Populaire, nous refusons l’oubli et le silence. Car la mémoire, la dignité et la justice ne doivent pas être sélectives. Parmi ces drames occultés figure celui des Rohingyas de Birmanie, l’un des peuples les plus persécutés de notre époque.
Pour comprendre la violence de 2017, il faut rappeler l’histoire longue de cette minorité. Les Rohingyas, musulmans sunnites vivant principalement dans l’État de Rakhine (ancien Arakan), sont présents dans la région depuis des siècles. Sous la colonisation britannique, leurs déplacements furent encouragés depuis le Bengale, alimentant les tensions avec les populations bouddhistes locales - encore un immense succès des empires coloniaux dont les héritiers donnent des leçons au monde entier. Après l’indépendance de la Birmanie en 1948, les Rohingyas furent progressivement exclus du corps politique.
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