Cinquante ans après sa sortie, Barry Lyndon demeure un chef-d’œuvre intemporel. Stanley Kubrick y célèbre la splendeur d’un monde finissant, l’Europe de l’avant-modernité, et la tragique beauté de la condition humaine, avec une grâce inégalée. Un des plus grands films du cinéma mondial.
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Il y a 84 ans, à Babi Yar, 33 771 Juifs furent assassinés en deux jours par les nazis et leurs collaborateurs. Symbole de la Shoah par balles, ce massacre inspira le poème d’Evtouchenko, le tableau de Kuzkovski et une symphonie à Chostakovitch, rappelant l’horreur et l’impératif du souvenir.
⚠️ Avertissement : ce contenu comporte des images d’exécutions de masse et de fosses communes (Babi Yar et autres lieux). Ces documents, d’une extrême dureté, peuvent heurter. Leur diffusion s’inscrit dans un impératif de mémoire historique et d’information.
Babi Yar : la mémoire d’un ravin qui hurle en silence Il y a 84 ans, les 29 et 30 septembre 1941, moins de trois mois après le début de l’invasion par l'Allemagne nazie de l’Union soviétique, un ravin situé aux abords de Kiev allait devenir l’un des symboles les plus tragiques de la Shoah par balles.
Babi Yar – littéralement, « le ravin des bonnes femmes » – est depuis gravé dans la mémoire de l’humanité comme l’un des lieux où la barbarie humaine s’est exprimée dans son intensité la plus froide, la plus méthodique, la plus inhumaine. Durant ces jours-là, 33 771 Juifs furent assassinés par les Einsatzgruppen nazis, avec l’aide active de collaborateurs ukrainiens nazis. Au total, jusqu’en 1943, entre 100 000 et 150 000 personnes y perdirent la vie, dont 95 % de Juifs, mais aussi des prisonniers de guerre soviétiques, des communistes, des Roms, des otages civils et même quelque 400 nationalistes ukrainiens.
Aujourd’hui encore, Babi Yar demeure à la fois une plaie ouverte et un devoir de mémoire. Car si « tout ici hurle en silence », comme l’écrira plus tard le poète russe Evgueni Evtouchenko, le danger est toujours présent de voir cette mémoire étouffée, instrumentalisée ou niée - Evtouchenko, une des premières et grandes voix en URSS, défendant le concept de liberté individuelle, rappelait par ce poème ce crime nazi horrible, mais aussi que ce fut longtemps un sujet tabou en URSS, comme l'antisémitisme, et critiquait très concrètement l'absence d'un monument commémoratif rappelant le massacre de Babi Yar. Il fallut attendre les années 80 pour voir les prémices d'un monument - il existe maintenant un très beau site de mémoire à Kiev, où on peut voir la statue de l'époque soviétique et une Ménorah géante inaugurée le 29 septembre 1991.
Monument officiel en mémoire des « citoyens soviétiques et prisonniers de guerre » fusillés à Babi Yar inauguré le 2 juillet 1976. Ce monument soviétique s’inscrivait dans la logique mémorielle de l’URSS, qui, à l’époque, évitait de mentionner explicitement que les victimes étaient majoritairement des Juifs.Ménorah monumentale de Babi Yar, érigée le 29 septembre 1991, marquant la 50ᵉ commémoration du massacre. Sculpteurs Akim et Alexandr Levich, architecte Y. Paskevich, designer B. Giller.
Par un clin d'œil sournois de l'histoire, le monument existe dans l'Ukraine contemporaine, laquelle « en même temps » glorifie les nationalistes ukrainiens qui participèrent au massacre de Babi Yar et à d'autres ailleurs.
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