« Je ne sais pas avec quelles armes se fera la troisième guerre mondiale, mais la quatrième se fera avec des bâtons et des pierres. » - Albert Einstein
Le 6 août 1945, à 8h15 du matin, l’humanité basculait dans une nouvelle ère. Un bombardier américain, l’Enola Gay, larguait sur la ville japonaise d’Hiroshima la première bombe atomique de l’histoire, surnommée « Little Boy ». En une fraction de seconde, une boule de feu de plusieurs milliers de degrés vaporisait tout sur plusieurs kilomètres, suivie d’un souffle qui pulvérisait les bâtiments. 80 000 personnes mouraient instantanément. Trois jours plus tard, le 9 août, une deuxième bombe, « Fat Man », détruisait Nagasaki. Le bilan humain de ces deux frappes dépassera les 250 000 morts, sans compter les innombrables survivants irradiés, condamnés à des cancers, des malformations, et des souffrances transmises sur des générations.
Le Japon capitula le 2 septembre 1945, mettant fin officiellement à la Seconde Guerre mondiale. Officiellement, l’argument des États-Unis était clair : hâter la fin des hostilités, éviter une invasion terrestre qui aurait coûté des centaines de milliers de vies américaines. Mais l’histoire a révélé une autre réalité : Tokyo était déjà prêt à capituler, ne demandant qu’une condition — le maintien de l’empereur, que Washington finira par accepter.
Les raisons véritables étaient ailleurs : tester l’arme en conditions réelles et, surtout, envoyer un message géopolitique clair à l’Union soviétique. À l’été 1945, les États-Unis voulaient freiner l’avancée de l’Armée rouge en Asie orientale et affirmer leur domination dans le monde d’après-guerre. L’URSS réussira tout de même à s’emparer des îles Kouriles, au prix d’un contentieux qui empêche encore aujourd’hui tout traité de paix définitif entre Moscou et Tokyo.
C’est ainsi que l’humanité entra brutalement dans l’ère nucléaire.
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