Le 3 décembre 2024, il y a un an, vers 10 heures et demi du soir, un bandeau apparaît en bas de tous les postes de télévision de la Corée du Sud : la loi martiale est décrétée. Quelques minutes plus tard, le président Yoon Suk-yeol apparaît sur les écrans pour la déclarer solennellement et énumérer une série d’interdictions, notamment celles de tout rassemblement et de toute activité politique.
Les plus jeunes sont stupéfaits, les plus âgés sont stupéfaits et ramenés quelques décennies en arrière. Succèdent à l’intervention présidentielle, en direct sur toutes les chaînes, des images qui feront ensuite le tour du monde, celles d’hélicoptères dans le ciel de Séoul, de policiers barrant l’accès du parlement à une foule de plus en plus nombreuse, du chef de l’opposition appelant, depuis sa voiture en marche, à s’opposer au coup d’Etat en cours. Puis celles de militaires lourdement équipés tentant de prendre d’assaut le parlement, et d’une mêlée confuse avec les manifestants.
Un groupe de soldats pénètre dans le bâtiment en cassant une vitre et en se hissant l’un après l’autre à l’intérieur. S’ensuit une série de scènes décousues et bruyantes, avec des hommes en armes cavalcadant dans les couloirs et se heurtant à l’opposition de civils (des employés du parlement et des manifestants ayant réussi à entrer) qui ont monté des manières de barricades avec les meubles de bureau et aspergent les assaillants du contenu des extincteurs. Pendant ce temps, les députés commencent à se rassembler, de plus en plus nombreux, dans l’hémicycle. (On apprendra par la suite que nombre de parlementaires, dont le président de l’assemblée, ont dû escalader les murs d’enceinte.) Le brouhaha de l’extérieur traverse les murs de la salle, ce qui n’empêche pas le président de constater le quorum et de faire voter l’annulation de la loi martiale.
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