Journée mondiale de la santé mentale : un 10 octobre ne suffit pas

L’urgence d’aborder la santé mentale au travail n’a jamais été aussi manifeste. Entre épuisement, perte de sens et isolement, le travail révèle une crise silencieuse qui interroge nos modèles sociaux, économiques et démocratiques.

Journée mondiale de la santé mentale : un 10 octobre ne suffit pas
« Une société saine est celle qui favorise la capacité de l’homme à aimer ses semblables, à travailler de manière créatrice, à développer sa raison et son objectivité. » - Erich Fromm, Avoir ou être ? (1976)
« Comment voulez-vous que je sois en bonne santé alors que je souffre moralement ? » - Léon Tolstoï,  Anna Karénine (1878)

Début 2025, le gouvernement français a fait de la santé mentale une grande cause nationale, mobilisant institutions, associations et acteurs de la santé pour sensibiliser le public et renforcer la prévention. À cette occasion, Angèle Malâtre-Lansac (ancienne directrice adjointe de la Fondation Jean-Jaurès et membre du Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance Maladie) soulignait, dans plusieurs entretiens de presse (France Info, Le Monde), que « près d’une personne sur cinq est concernée chaque année par un trouble psychiatrique en France ». Et si les pathologies sévères occupent le devant de la scène, les affections plus diffuses (dépression, anxiété, épuisement) se sont durablement enracinées dans la population. Ainsi, d’après Santé publique France, 16 % des Français présentent un épisode dépressif et 23 % un trouble anxieux.

Le monde du travail n’échappe pas à cette contagion du malaise : il en est même l’un des foyers les plus féconds. Une étude menée par HelloWorkplace et l’APEC, publiée hier, le 9 octobre, révèle qu’une majorité de cadres et de managers en France se disent en proie au stress, à la fatigue psychique et à une perte de sens croissante. Là où l’on vante la performance et la résilience, s’installe en réalité le doute, la lassitude, parfois la rupture intérieure.

De son côté, trois jours plus tôt, le Québec a adopté une loi historique sur la protection de la santé mentale au travail, imposant aux employeurs des obligations précises de prévention, de formation et de reconnaissance du stress psychique comme risque professionnel à part entière.

La superposition de ces actualités montre combien la santé mentale est bien un des grands enjeux sociaux du XXIe siècle, au même titre que la sécurité physique au siècle précédent.

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