Gaza, l’heure la plus sombre
L’armée israélienne lance une offensive terrestre sur une ville dévastée. Au même moment, une commission de l’ONU accuse Israël de génocide et Washington bloque la venue d’une délégation palestinienne.
Georges Renard-Kuzmanovic et Pedro Guanaes Netto ont couvert le sommet des BRICS d'octobre 2024 qui s'est tenu en Russie à Kazan. Ce sommet peu couvert médiatiquement en Occident s'est avéré historique : un véritable tournant dans l'ordre géopolitique mondial, devenu pleinement multipolaire à Kazan.
Vous vous êtes rendu sur place au Congrès de BRICS de Kazan. Pourriez-vous tout d’abord nous décrire l’atmosphère, l’ambiance que vous avez pu observer ainsi que l’organisation, les conditions d’accueil (sécurité, convivialité, aspects opérationnels, spécificités de cette ville, etc.) ?
Le 16ème sommet des BRICS, dit « BRICS+ 2024 », s’est tenu à Kazan, capitale du Tatarstan, une République autonome de Russie. La raison de ce choix est triple.
D’abord, il s’agit pour le Kremlin d’assurer le développement régional de la Russie. Permettez-moi d’en dire un mot. Ceux qui se rendent à Moscou et qui l’on connue avant – ou qui pourraient la connaître par des reportages et des photos – ne peuvent qu’être ahuris des changements : infrastructures, services aux citoyens, propreté, sécurité, transports, logements, culture… c’est en plein boom et la ville change d’année en année vers le mieux.
Quand on compare à Paris on ne peut qu’être agacé. Pourtant la France n’a connu ni renversement d’un empire, le passage de l’URSS au capitalisme sauvage en quasi 24 heures, ni la catastrophe économique, sociale et politique qui s’en est suivie pendant dix ans, ni deux guerres de Tchétchénie, ni la guerre en Ukraine, ni les « barons voleurs » à la Russe, à savoir les oligarques et leur pillage du pays en transférant l’argent en Occident, ni un niveau inédit de corruption (en voie de résorption forte depuis 2012), ni dix ans de sanctions occidentales, dont deux ans de sanctions depuis le 24 février 2022 jamais vu dans l’Histoire – c’est réellement à se demander « où va l’argent » dans notre pays, mais c’est un autre sujet.
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