Oubliée, la peur du feu nucléaire ? Dans A House of Dynamite, Kathryn Bigelow fait exploser le confort moral d’un monde persuadé que la bombe n’est qu’un souvenir. Un film coup de poing qui rappelle qu’entre la raison et le néant, il n’y a que quelques secondes.
Avec ses 603 700 km², l’Ukraine est le plus grand pays d’Europe après la Russie. Sa taille est
Poète, cinéaste, prophète : Pier Paolo Pasolini fut abattu au matin du 2 novembre 1975. Dans sa mort, il avait déjà tout prévu — l’avènement d’un fascisme doux, médiatique, et moralement irréprochable.
La France possède le deuxième domaine maritime du monde, mais son ministère de la Transition écologique préfère réglementer les toilettes des ostréiculteurs. Pendant que la mer s’asphyxie, l’administration s’occupe littéralement d’un problème de merde.
« C’est la plus grande connerie du monde ». Cette phrase n’est pas celle d’un humoriste ou d’un syndicaliste en colère, mais d’un ostréiculteur breton, Tony Daniel. L’État vient de lui annoncer qu’il devra installer des toilettes et un lavabo sur son chaland de dix mètres. Ce n’est ni un yacht ni un grand bateau de pêche, juste une embarcation à fond plat qui transporte des huîtres, fait l’aller-retour en trois heures et n’a même pas de cabine. Depuis un arrêté publié en juillet par le ministère de la Transition écologique, tous les navires professionnels de moins de douze mètres doivent être équipés de sanitaires. Ce texte, rédigé dans un bureau parisien par des gens qui ne connaissent pas le terrain, est censé améliorer les conditions de travail des marins. Mais en réalité, il illustre parfaitement cette administration française qui réglemente tout, même les détails, alors que l’essentiel s’effondre.
Dans la baie du Mont-Saint-Michel, sur l’île de Ré ou en Vendée, les professionnels oscillent entre rire et colère. « On fait pipi avant », répond une ostréicultrice, hilare, à la journaliste de 20 Minutes. Derrière cette ironie désabusée, une lassitude profonde : celle d’hommes et de femmes qu’on méprise au nom du « progrès » réglementaire. Pendant que leurs parcs à huîtres sont rongés par la bureaucratie, la pollution et les taxes, l’État trouve encore le moyen d’ajouter une cuvette à leurs malheurs.
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