L'entrée au Panthéon de Robert Badinter est légitime – même si elle arrive un peu tôt. Il est juste d'honorer un homme qui a obtenu au terme d'un long combat l'abolition de la peine de mort, combat qu'il partage avec Beccaria, Voltaire, Robespierre, Victor Hugo, Clemenceau et Jaurès. Il est juste d'honorer un homme qui a obtenu la fin de la discrimination entre homosexuels et hétérosexuels dans le code pénal – et non, comme on l'entend trop souvent une « dépénalisation de l'homosexualité » qui date de la Révolution.
Mais est-ce vraiment l'homme des Lumières, le républicain, le défenseur des droits de l'homme - dont le premier est le droit à la vie - qu'a voulu honorer Emmanuel Macron ? Avec un tel personnage, impossible d'écarter un soupçon qui ne cessera de me hanter : ce qui entre au Panthéon, ce n'est pas le contenu de la loi d'abolition de la peine de mort ; c'est la manière dont elle a été imposée contre la majorité du peuple. Ce n'est pas le combattant du droit à la vie ; c'est le ministre qui a introduit le droit au recours direct à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) - ce qui donne à des juges azerbaïdjanais ou liechtensteinois le pouvoir de censurer une loi votée par le peuple français ou ses représentants. Ce n'est pas l'apôtre de l'égalité devant la loi, mais le président du Conseil constitutionnel qui a participé à l'extension indue des pouvoirs de cette institution antidémocratique, en censurant notamment des lois parfaitement constitutionnelles de contrôle de l'immigration.
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