Le 10 septembre 2025 devait marquer un tournant. Depuis la mi-août, des messages circulaient sur Telegram, annonçant une journée de mobilisation baptisée « Bloquons tout ». L’objectif affiché était simple et radical : paralyser le pays, bloquer les axes stratégiques et montrer au gouvernement que la colère gronde. L’annonce avait inquiété les autorités au point que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait envoyé dès le début du mois une note aux préfets leur demandant de sécuriser les gares, ports, plateformes logistiques et dépôts avant l’aube (Le Télégramme). Des notes des services de renseignement évoquaient également des risques d’actions ciblées : blocages de routes, péages gratuits, perturbations dans les transports, voire sabotages.
Le contexte politique était déjà explosif. Deux jours plus tôt, le gouvernement de François Bayrou avait chuté, incapable de présenter un budget 2026 qui suscitait une opposition croissante (Le Monde). Cette chute, inattendue mais inéluctable, a servi de catalyseur au mouvement. La proximité des deux événements — effondrement du gouvernement et journée de blocage — ne relève pas du hasard. Elle illustre une atmosphère où les tensions politiques et sociales se nourrissent mutuellement.
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