Alors que tous les États membres de l’Union européenne, sauf la Pologne, semblent avoir cédé sur l’accord Mercosur selon Reuters, une question cruciale s’impose : qui sont les véritables bénéficiaires de ce traité ?
Derrière la promesse d’un libre-échange équilibré se cache un système sophistiqué de sous-traitance qui fragilise les travailleurs européens et sud-américains tout en consolidant l’oligarchie industrielle du continent.
Un accord présenté comme « gagnant-gagnant »
Négocié depuis plus de vingt ans, l’accord UE–Mercosur prévoit la suppression de 92 % des droits de douane sur les exportations du Mercosur vers l’Europe et 91 % dans l’autre sens, avec une mise en place progressive sur dix ans.
Officiellement, Bruxelles promet des gains économiques spectaculaires : 4 milliards d’euros de droits de douane économisés chaque année et une hausse des exportations européennes estimée à 49 milliards d’euros.
Mais ces chiffres flatteurs masquent une mécanique bien plus inquiétante. Contrairement à l’image d’un partenariat équilibré entre deux blocs, il ne s’agit pas d’un échange équitable, mais d’un transfert massif d’unités de production vers le Mercosur.
 
  
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