En laissant le CEMA (Chef d'état-major des armées - l'autorité militaire suprême mais soumise au pouvoir politique) s’exprimer comme un ministre de la guerre, l’exécutif, et d'abord le Président de la République, Emmanuel Macron, abdique sa responsabilité - à nouveau. Il s'agit d'une dérive institutionnelle dangereuse pour la nation nucléaire qu'est la France et qui ne saurait rester sans conséquences.
Les réactions suscitées par les propos du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, devant les maires de France, ont été vives, et c’est heureux. Car ce qui a été dit n’est pas seulement maladroit : c’est inacceptable. « La France doit accepter de perdre ses enfants » — prononcé sur un ton peu solennel, mais absolument anxiogène — ne relève ni de la pédagogie stratégique, ni de l’information, ni de l’alerte raisonnable.
Ce sont des paroles qui engagent la nation, qui préparent les esprits à l’idée du pire et qui, dans une République digne de ce nom, ne relèvent pas de la compétence d’un militaire, fût-il le premier d’entre eux.
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