Alors que les effluves politiciens de la Quatrième République remontent à la surface, la santé économique du pays se dégrade à vue d’œil : augmentation des faillites d’entreprises, creusement du déficit de la balance commerciale, remise en cause du modèle agricole.
Le pays s’appauvrit parce que, sur notre sol, nos capacités de production diminuent et que nous ne produisons pas suffisamment de richesses.
Face à ce constat largement partagé, les principales forces politiques produisent des réponses en trompe-l’œil qui risquent d’aggraver le mal.
Les libéraux considèrent que les obstacles principaux tiennent au poids des charges, au niveau des salaires, à la réglementation complexe du droit du travail, omettant de dire que des pays avec des niveaux de protection sociale équivalents et exposés à des degrés de concurrence aussi importants s’en sortent mieux, comme la Finlande ou le Danemark. Les libéraux négligent en outre deux dimensions importantes : comment mobiliser le monde du travail en ne lui proposant qu’un horizon de sang et de larmes ? Comment parier sur l’intelligence collective en promouvant des modèles de management qui individualisent les relations et tuent les formes efficaces de coopération ?
La gauche s’en prend, dans un souci légitime de justice fiscale, aux ultra-riches, mais ne différencie pas les niveaux d’imposition potentiellement exigés en fonction du lieu de production. Elle reste prisonnière d’une vision redistributive des richesses qui néglige la manière dont elles sont produites.
Le Rassemblement national, tenté un temps par un protectionnisme intelligent en France ou aux frontières de l’Europe, semble aujourd’hui, dans un souci de crédibilité, se rapprocher des libéraux. C’est le prix à payer pour être admis dans la sphère Bolloré. Il n’est pas sûr que le monde du travail adhère au modèle proposé, surtout quand celui-ci sera concrètement mis en œuvre.
 
  
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