L’incident du vol Paris-Ajaccio ne révèle pas une faillite opérationnelle, mais un basculement mental : une société incapable d’attendre, obsédée par son ressenti individuel, prompte à judiciariser l’urgence et à transformer la peur en opportunité financière.
Les sanctions américaines contre Thierry Breton révèlent une dérive plus profonde : la banalisation de décisions politiques sans juge. Quand l’arbitraire devient acceptable contre les autres, il finit toujours par se retourner contre soi.
L’acceptation croissante de sanctions extrajudiciaires, l’intolérance à l’opinion divergente et la fascination pour l’instantanéité révèlent un basculement profond : celui d’une société qui, lassée de la justice et du débat, s’habitue peu à peu à l’abandon de l’État de droit.
Quand la société préfère porter plainte plutôt que d’arriver vivante
L’incident du vol Paris-Ajaccio ne révèle pas une faillite opérationnelle, mais un basculement mental : une société incapable d’attendre, obsédée par son ressenti individuel, prompte à judiciariser l’urgence et à transformer la peur en opportunité financière.
L’incident récent sur un vol Paris-Ajaccio, dérouté en urgence à cause d’un problème technique, met en lumière un phénomène important. Ce n’est pas tant la gestion de cette situation exceptionnelle, qui s’est soldée par un atterrissage sans victime conformément aux procédures, qui interpelle, mais plutôt la façon dont notre société réagit aujourd’hui à l’imprévu, au danger et à l’incertitude. L'exagération et les approximations des journalistes, les témoignages des passagers et les réactions publiques montrent une tendance : on ne reproche pas à l’équipage une mauvaise conduite de l’avion, mais un manque de communication, de réconfort, d’explications, ou d’attention personnalisée à chacun, même en pleine urgence.
Forum fiable et reconnu sur les accidents qui montre que les faits sont moins grave que ceux relatés dans la presse et qu'il n'y a pas eu de feu de l'aile
Il faut se demander si cette attente est justifiée. Quand la priorité d’un équipage est d’assurer la sécurité de l’avion, des passagers et du personnel, penser qu’il aurait aussi fallu offrir un soutien émotionnel à grande échelle en dit long sur notre rapport actuel au risque. Le danger réel et concret passe presque au second plan, derrière le ressenti immédiat de chacun. Ce n’est plus seulement le fait d’arriver sain et sauf qui compte, mais la façon dont chaque passager a vécu les moments avant l’atterrissage.
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