À Valmy, les canons français tonnent, mais c’est le cri du peuple qui fait l’histoire : « Vive la Nation ! » Ce jour-là, un peuple s’inventa lui-même, donnant au monde une leçon universelle : nul privilège, nul roi, nul empire ne tient devant la volonté générale.
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À Valmy, les canons français tonnent, mais c’est le cri du peuple qui fait l’histoire : « Vive la Nation ! » Ce jour-là, un peuple s’inventa lui-même, donnant au monde une leçon universelle : nul privilège, nul roi, nul empire ne tient devant la volonté générale.
« Il nous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace, et la France est sauvée. » - Danton, 2 septembre 1792
Valmy : quand la Nation française s’inventa elle-même
Le 20 septembre 1792, dans une Champagne détrempée par des pluies diluviennes, une poignée de volontaires, d’anciens soldats et de paysans en armes arrêta l’armée la plus puissante d’Europe. Ce jour-là, à Valmy, les canons français tonnèrent face aux Prussiens. Mais l’essentiel n’était pas dans la manœuvre militaire – modeste, incertaine, presque dérisoire au regard des batailles colossales que connaîtra le siècle suivant. L’essentiel était ailleurs : dans le cri de 45 000 hommes, repris à l’unisson, qui fit trembler la terre et ébranla le monde : « Vive la Nation ! »
Valmy n’est pas seulement une victoire militaire. C’est la naissance politique d’un peuple qui se constitue en Nation, qui proclame qu’il n’obéira plus ni aux rois ni aux prêtres, mais à lui-même.
Le philosophe Goethe, qui accompagnait l’armée prussienne, le comprit aussitôt et écrira : « De ce lieu et de ce jour date une ère nouvelle dans l’histoire du monde. »
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